Les droits de l’homme:

Le monde change, mais il a besoin de l’intervention des peuples

15/12/2008
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Les droits de l’homme: oui le monde change, il va dans le bon sens mais il a besoin de l’intervention des peuples.

Il vient de se passer un fait important, le 10 décembre 2008, où était célébré le soixantième anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, l’Assemblée Générale des nations unies a enfin élargi la conception des droits de l’homme.  Elle a reconnu les droits économiques, sociaux et culturels au même titre que les droits civils et politiques, en adoptant le protocole facultatif au PIDESC.  Important quant aux conséquences comme nous allons le voir, mais important si l’on considère l’histoire du XXe siècle et celui du XXI e siècle qui s’amorce et ce que nous qui avons combattu sans relâche avons produit, l’avancée historique dont nous sommes porteurs mais qui exige que nous ne relâchions pas l’effort pour que les discours, les dispositions légales prennent vie.

Il y a soixante ans, le 10 Décembre 1948, l’assemblée générale des Nations Unies réunie à Paris avait approuvé et proclamé la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et a demandé à tous les états membres qu’ils publient le texte et qu’ils prennent toutes les mesures afin qu’il soit « distribué, exposé, lu et commenté dans les écoles et les autres établissements d’enseignement, sans aucune distinction fondée sur la condition politique des pays ou des territoires ».  Désormais si le protocole adopté par l’assemblée générale des nations unies est ratifié par les états, les citoyens de chaque état pourront porter plainte devant le comité de l’ONU, pour violation de leur droit à la santé, au travail, à l’éducation.

Ce qu’il faut saluer par cette décision historique c’est la manière dont l’Assemblée générale des Nations unies sans s’opposer aux droits civils les élargit en donnant un caractère concret, matériel à l’exercice de la citoyenneté, elle y ajoute le droit à la souveraineté, c’est-à-dire de fait qu’elle s’inscrit en faux contre la manière dont l’impérialisme occidental a jusqu’ici utilisé les droits de l’homme contre les peuples dans sa contre-révolution néolibérale.

C’est la poursuite de l’acte fondateur des révolutions nord-américaine et française, mais aussi leur transformation en profondeur et cela n’a pu avoir lieu qu’à travers les combats du XXe siècle, combat contre le nazisme avec au premier rang le sacrifice du peuple soviétique, combat pour le socialisme et les droits à l’éducation, au travail, à la santé, combat pour la décolonisation, puis le néocolonialisme, celui des peuples exigeant leur libération.  Là encore les communistes ont joué leur rôle, donné leur sang aux côtés d’autres.

A tous ceux qui veulent faire honte de leur passé aux communistes, dénoncer le socialisme qu’il soit opposé cette réalité là.  Et que le combat de Cuba en serve d’illustration, parce que ce combat a été celui de l’humanisme socialiste mené dans les pires conditions.  Voici ce que déclare pour l’agence Cubaine, Ángel Rodríguez Álvarez:

La proclamation de trente articles indique que tous les peuples et toutes les nations doivent s’efforcer afin qu’aussi bien les individus que les institutions, inspirés constamment par elle, fassent la promotion du respect de ces droits et ces libertés par l’enseignement et l’éducation, et qu’ils assurent les mesures progressives et de caractère national et international qui conduisent à leur reconnaissance et application universelle et effective.

Le droit à la vie, au travail, à la sécurité et à l’assistance sociale, à la santé, à l’alimentation, à la possibilité de se vêtir, d’avoir un toit et l’accès à tous les services sociaux nécessaires, ainsi qu’à l’éducation et aux soins spéciaux que demande la maternité et l’enfance, tous ces droits consacrés par la déclaration sont une partie des conquêtes de la Révolution qui dirige tous ses efforts à les satisfaire.

Le blocus économique, financier et commercial établi depuis presque 50 ans par le gouvernement des États-Unis contre Cuba représente une violation flagrante et grossière des droits de tout un peuple car son objectif est d’entraver son développement socio-économique et d’essayer d’obtenir une reddition par la faim et la maladie.

Malgré ce véritable état de guerre, l’île est un exemple de respect de ces droits humains qui ont été proclamés en 1948, autant par la participation active de ses citoyens dans toutes les questions qui les concernent directement que par les indices élevés d’attention à l’éducation et la santé qui ont été reconnus par de prestigieux organismes internationaux comme les propres Nations Unies.

La date du 10 Décembre, qui marque le Jour des Droits de l’Homme s’inscrit à Cuba dans le cadre de sa lutte pour la récupération des graves dommages causés par les trois récents ouragans, une tâche à la que participe tout le peuple et ses organisations sociales.”

Comme sont dérisoires les crétins anticommunistes de gauche qui usurpent y compris le titre de communistes et qui refusent de voir ce que le socialisme, le combat des peuples porte en son sein, l’émancipation humaine à laquelle aspire la planète.  Ils seront balayés par l’histoire parce qu’ils n’auront pas su entrer dans ce combat planétaire.

Car il reste beaucoup à conquérir à partir de cet acte fondateur. Certes le protocole du PIDESC consacre l’indivisibilité des droits civils et des droits humains, et met en place le même mécanisme de contrôle que celui instauré depuis 1976 pour les droits civils, mais dans le même temps il ne prévoit aucune sanction contraignante pour les Etats en défaut.  C’est toute la relation entre l’Assemblée générale de l’ONU; entre les principes de la Charte et les moyens de leur application qui sont posés, comme dans le cas d’illégalité manifeste que sont l’invasion de l’Irak, le blocus.  Pour vaincre l’illégalité des puissants, il faut que les peuples interviennent.  Et c’est le rôle des communistes, des forces de progrès d’imposer les droits humains comme une réalité indivisible.

https://www.alainet.org/es/node/131469
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