Haïti accueille une rencontre stratégique pour le développement d’une zone économique Petrocaribe

04/09/2013
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Les vendredi 6 et samedi 7 septembre 2013, dans le cadre de la 11e rencontre ministérielle de Petrocaribe, Haïti reçoit 21 délégations qui auront à évaluer le développement de la Zone économique Petrocaribe (Zep), selon les informations rassemblées par l’agence en ligne AlterPresse.
 
La Zep est un mécanisme de coopération économique entre les pays concernés par le programme Petrocaribe, programme permettant d’acheter le pétrole vénézuélien à des prix préférentiels.
 
Parmi les invités d’Haïti, 18 membres de la Zep et trois autres pays, l’Argentine, la Bolivie et le Chili, ayant manifesté le souhait d’intégrer la zone.
 
Au cœur de cette 11e rencontre ministérielle, des échanges sur les cinq « programmes structurants » établis lors de la rencontre précédente au Nicaragua : transport et communications, chaîne de production, tourisme, commerce et intégration, programme « social et culture ».
 
Les échanges doivent aboutir à une résolution, devant servir de document de stratégie économique commune pour le développement de la Zep.
 
Haïti a intégré le programme Petrocaribe depuis 2006.
 
Le principe veut que le pays paie 40% à 70% des prix du baril au fournisseur vénézuélien et les 60% à 30% restants sur 25 ans, avec 2 années de grâce et à un taux d’intérêt annuel de 1%.
 
Au 31 juillet 2013, le Venezuela a déjà vendu 26 millions de barils à son partenaire haïtien, indique le bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (Bmpad), structure du ministère de la planification, .
 
L’enjeu du paiement
 
Suite au séisme du 12 janvier 2010, le Venezuela a décidé d’annuler la dette pétrolière du pays estimée alors à 395 millions de dollars (US$ 1.00 = 44.00 gourdes ; 1 euro = 60.00 gourdes aujourd’hui).
 
Mais, à partir de mai 2013, Haïti a recommencé à payer la dette à long terme.
 
1, 215 milliard de dollars ont déjà été versés, un chiffre qui ira en augmentant, informe Michael Lecorps du Bmpad.
 
300 millions ont déjà été retournés à Haïti sous forme de projets, une tendance qui reprendra en 2016, assure t-il.
 
Le pays est considéré jusqu’ici comme « le meilleur payeur » du programme, ajoute Michael Lecorps, se félicitant que les paiements se fassent en 30 jours, donc sans intérêt.
 
Seulement, le gouvernement actuel affiche, de plus en plus, sa volonté de payer une partie de la dette avec des denrées agricoles.
 
C’est d’ailleurs dans cet esprit qu’Haïti a rejoint le groupe « Chaîne de production ».
 
L’un des enjeux de cette 11e rencontre ministérielle de Petrocaribe sera de trouver des ajustements « juridiques et financiers », pour exporter des produits nationaux agricoles vers le Venezuela en guise de paiement.
 
Le pays devra aussi donner certaines garanties, puisqu’il n’assure que 40% de ses propres besoins alimentaires, d’autant plus que son ambition à long terme est d’exporter vers d’autres pays de la Zep.
 
Autre enjeu pour Haïti, celui de faire accepter sa proposition concernant le programme « Social et culture ».
 
Le pays défendra, notamment, l’idée de créer des lieux physiques d’échanges dans les pays de la Zep, où les structures de la société civile pourront chercher des solutions à des problèmes communs, dans le cadre d’un « appui horizontal », souligne la ministre déléguée aux droits humains et à la lutte contre la pauvreté extrême, Rose Anne Auguste.
 
Une autre idée est la création d’une « université d’intégration ». Celle-ci serait un espace d’échange non physique en milieu rural.
 
https://www.alainet.org/es/node/79035
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