Pour un journalisme qui se différencie du traditionnel

06/09/2012
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Des femmes et hommes journalistes d’Haïti et de la République Dominicaine ont insisté, le mercredi 5 septembre 2012, sur l’importance d’un journalisme faisant des reportages binationaux allant au de-là de ce que l’on fait au quotidien, apprend AlterPresse.
 
« Ce qu’il importe de faire et ce que nous sommes en train de faire, ce sont des reportages qui font la différence, tenant compte des relations haitiano-dominicaine », déclare Javier Valdivia, un des facilitateurs de l’atelier presse écrite, dans le cadre du suivi des projets d’enquête binational.
 
Solange de la Cruz, une des facilitatrices de l’atelier presse radio, va, pour sa part, beaucoup plus loin.
 
« Il importe de traiter, dans le cadre de ce projet, un aspect nouveau et inconnu de la réalité haitiano-dominicaine. Ce sont des histoires qui aident à fortifier les liens entre les deux nations », admet-elle.
 
Déroulé à Port-au-Prince, dans les locaux de la fondation connaissance et liberté (Fokal), le suivi des projets d’investigation réunissait plus d’une dizaine de journalistes haïtiennes et haïtiens, des facilitatrices et facilitateurs impliqués dans le projet "nouveaux regards" sur la réalité haitiano-dominicaine.
 
Les participantes et participants ont profité de cette occasion pour, entre autres, approfondir les travaux d’investigations en cours, traiter des dossiers administratifs, aborder les progrès et difficultés - qui ont surgi lors des investigations - et proposer des solutions adéquates.
 
Ils reconnaissent les retards enregistrés dans le cadre du respect du chronogramme d’activités, qu’ils s’étaient fixées, tout en mettant l’accent sur la question de la qualité qui doit nécessairement primer.
 
« Cette rencontre constitue un moment important pour nous dans la planification de la continuité de notre travail d’investigation », reconnait un journaliste haïtien dans ses propos de présentation.
 
Parmi les sujets sous enquête, figurent la question de la situation des migrantes et migrants haïtiens en République Dominicaine, le contexte existentiel des étudiantes et étudiants haïtiens, le trafic de personnes et la traite des enfants haïtiens vers la République voisine, le commerce entre les deux nations.
 
Ces investigations sont menées des deux côtés de l’Ile d’Haïti, par une trentaine de journalistes haïtiens et dominicains de la presse parlée, écrite et télévisée.
 
Financé par l’Union européenne et coordonné par la Pontificia universidad católica Madre y Maestra (Pucmm), ce projet caresse de grandes ambitions.
 
« L’idée, c’est de contribuer à une amélioration, non seulement de la couverture des sujets autour de la réalité haïtiano-dominicaine, mais aussi de la pratique générale du journalisme », indique Maria Isabel Soldevila, directrice de la chaire du fonds des Nations Unies pour l’éducation, la science et la culture (Unesco) en communication, démocratie et bonne gouvernance, établie à la Pucmm, dans une entrevue au cours du mois de juillet 2012.
 
« Faisons du journalisme, du vrai journalisme. C’est la meilleure contribution possible, de notre part, aux Haïtiennes et Haïtiens, aux Dominicaines et Dominicains (…) Le plus important est la continuation de liens entre les participantes et participants, la création d’un réseau binational de journalistes qui pourrait naitre de cette initiative », relève Soldevila.
 
Cette réunion de suivi fait suite aux ateliers binationaux sur le journalisme d’investigation, la migration et l’inter culturalité, réalisés les 19, 20, 21 juillet 2012 à Barahona en République Dominicaine, et réunissant des journalistes haïtiens et dominicains.
 
Source: AlterPresse  www.alterpresse.org
https://www.alainet.org/es/node/160833
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