Venezuela : Semaine du 4 juillet

Elections législatives, COVID, menaces impérialistes sur les biens et les personnes

07/07/2020
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Le début du mois de juillet a été politiquement et socialement mouvementé au Venezuela car, au niveau de la politique intérieure, on a appris les détails concernant les élections législatives qui auront lieu cette année tandis que les indicateurs de contagion au COVID-19 continuent à monter. Au niveau de la politique étrangère, l'information la plus importante est la décision d'un tribunal anglais de reconnaître Juan Guaido comme président par interim du Venezuela et ainsi lui accorder la gestion de l'or de la République, suivie de tensions avec l'Union Européenne suite à la mise en place de mesures coercitives unilatérales contre des citoyens vénézuéliens qui exercent des fonctions publiques, de l'augmentation des tensions avec le Guyana en raisondu différend territorial toujours en vigueur et finalement de l'ordre de la Justice étasunienne de saisir le combustible que des bateaux iraniens amènent au Venezuela.

 

Elections législatives 2020

 

Nommer le nouveau Conseil National Electoral n'a pas été une mince affaire : on n'a pas obtenu d'accord entre les acteurs politiques de la Révolution Bolivarienne et son opposition dispersée. Ça a été finalement le Tribunal Suprême de Justice qui, brandissant l'illégalité du Parlement dans ses fonctions, a nommé les nouveaux membres de l'organe électoral grâce à une sentence (une procédure prévue par la Constitution Nationale). Cette semaine, la récente direction du CNE a fait 3 annonces importantes : la première, que les élections auront lieu le 6 décembre prochain (et le calendrier électoral correspondant), la seconde : le nombre de députés qui seront élus et enfin on a rendu publique la liste des organisations politiques qui y participeront.

 

A propos de ces annonces, il est important de souligner, en premier lieu, que la plupart des partis d'opposition à la Révolution Bolivarienne sont sur la liste des organisations qui pourront y participer. Chacun d'eux s'est présenté devant le CNE et a manifesté sa volonté expresse de participer aux élections. Il est également important d'indiquer que le nombre de députés qui seront élus a augmenté de 60%, de sorte que la nouvelle Assemblée Nationale sera composée de 277 représentants du peuple et qu'on a affiné le mécanisme destiné à garantir la représentation des minorités. Enfin, il ne faut pas cesser de le dire, toutes ces mesures sont le produit de la table de dialogue à laquelle participent le Parti Socialiste Uni du Venezuela et les partis de l’opposition démocratique qui se sont éloignés de la politique putschiste et soumise aux Etats-Unis d'Amérique dirigée par Juan Guaido.

 

L'avancée du COVID-19 au Venezuela

 

Pendant cette semaine qui s'achève, le nombre de personnes contaminées diagnostiquées a augmenté. Conformément à la politique du Gouvernement, cette semaine est une semaine d'assouplissement mais cet assouplissement n'a pu être mis en place que dans la moitié des états car dans l'autre moitié, le nombre de cas augmente rapidement. Dans les états auxquels on donne la priorité, on a restreint les déplacements pendant la plupart de la journée et on prépare des endroits pour héberger les personnes qui ont été diagnostiquées mais ne présentent pas de symptômes. Un cul de bouteille dans le processus de diagnostic est al centralisation de la réalisation des tests PCR qui affecte la confirmation des cas positifs aux tests rapides. Un nombre important de personnes contaminées ne présentent pas de symptômes, ce qui est une bonne nouvelle d'un côté mais de l'autre préoccupe car si elles ne respectent pas les mesures de prévention, elles deviennent super-contaminantes. Bine que le nombre de cas de transmission à l'intérieur de al communauté ait augmenté, les cas de Vénézuéliens qui rentrent de l'étranger et que le gouvernement vénézuélien reçoit pour leur garantir les soins médicaux et le respect de la quarantaine réglementaire restent stables.

 

Tensions avec l'Union Européenne

 

L'Union Européenne soumise à la politique étrangère du Gouvernement étasunien et ayant comme agents la droite européenne la plus récalcitrante a pris de nouvelles mesures coercitives unilatérales contre des citoyens vénézuéliens qui participent à la vie politique du pays. Le président Maduro a répondu en déclarant persona non grata l'ambassadrice de l'Union Européenne. Enfin, il y a eu des communications téléphoniques entre le chancelier vénézuélien Jorge Arreaza et le chancelier européen Josep Borrell qui ont débouché sur un communiqué conjoint dans lesquels ils décident de régler les différends par les canaux diplomatiques. Ces faits ne sont pas encore tout à fait éclaircis mais il est évident que bien que certains Gouvernements européens « reconnaissent » Juan Guaido, dans les faits, ils reconnaissent que Nicolas maduro est le président constitutionnel car c'est avec lui qu'ils établissent les relations diplomatiques.

 

Le vol de l'or de la République

 

L'Etat britannique est un autre Etat monarchique aligné sur la politique de l'empire étasunien. Cette semaine, grâce à un tribunal, il a reconnu l'autorité de Juan Guaido sur 30 tonnes d'or appartenant à la République Bolivarienne du Venezuela. Le tribunal a invoqué le principe de cohérence, de sorte qu'il s'est réglé sur la position du Gouvernement britannique. Le Gouvernement bolivarien a annoncé qu'il ferait appel de la décision et qu'il conduirait la procédure jusqu'à ses ultimes conséquences. Cet or fait partie des opérations financières du Gouvernement bolivarien et a été gelé unilatéralement par le Gouvernement britannique. Le commandant Chavez, conscient des menaces qui pèsent sur la Révolution Bolivarienne, avait rapatrié une grande partie de l'or vénézuélien pour éviter des actions de piraterie comme celle-là. Juan Guaido et son entourage (avec le soutien étasunien) ont formé un réseau pour jouir de l'usufruit des biens du pays comme CITGO (USA), MONOMEROS (Colombie) et maintenant l'or à la Banque d'Angleterre.

 

Menace sur l'essence iranienne destinée au Venezuela

 

La justice nord-américaine a autorisé la saisie de l'essence transporté par la moie maritime d'Iran au Venezuela tandis qu'on finit de remettre en état les raffineries vénézuéliennes. Cette mesure est destinée à porter atteinte au processus de normalisation de la fourniture de combustible dont les problèmes s'étaient aggravés juste avant que la pandémie se déclare dans le monde. Les porte-parole de la justice étasunienne annonçaient que si le chargement passait par ses eaux, ils feraient ce qu'ils ont dit. Il faut rappeler que cette menace n'est pas nouvelle. Il y a quelques semaines, ils avaient déclaré qu'ils intercepteraient le chargement de 4 bateaux qui sont finalement arrivés au Venezuela. Le Gouvernement des Etats-Unis d'Amérique conserve une présence navale dans les Caraïbes sous prétexte de lutte contre le trafic de drogues vers le nord du continent.

 

La résurgence du différend avec le Guyana

 

Notre territoire de l'Esequibo nous a été arraché par une sentence arbitrale dans laquelle nous n’avions aucun représentant qui défende les intérêts de notre pays. Depuis lors, la tension s'est maintenue sur ce sujet sans qu'il y ait d'avancées. Pendant ces dernières années, la tension a augmenté surtout quand le Gouvernement guyanais a voulu accorder des concessions d'exploitation et de forage de pétrole, de gaz et d'autres minerais. A cette occasion, le débat socio-politique sur cet aspect revient à cause des actions légales engagées par le Guyana devant la Cour Pénale Internationale pour demander qu’ils déclarent que le différend qu'il a avec notre pays dépend de sa juridiction. Le Venezuela ne reconnaît pas la compétence de la Cour Pénale Internationale, n'a pas assisté à la procédure engagée par le Guyana et dénonce devant la communauté internationale cette manœuvre destinée à saboter le processus qui est en train de se dérouler et qui a été décidé entre les parties.

 

Conclusion

 

Le Gouvernement étasunien et l'opposition qui lui est soumise opèrent dans le camp qui possède le plus de ressources, c'est à dire dans la camp de l'étranger, pour continuer à porter atteinte à la vie des Vénézuéliens ainsi qu'à la stratégie d'affrontement de la pandémie et aux processus d'accords entre les secteurs politiques vénézuéliens. Le Gouvernement bolivarien a une très forte exigence car il se bat avec le situation économique et sanitaire et affronte les menaces dans le domaine de la politique étrangère.

 

Traduction : Françoise Lopez pour Bolivar Infos

 

URL de cet article : http://bolivarinfos.over-blog.com/2020/07/venezuela-semaine-du-4-juillet-elections-legislatives-covid-menaces-imperialistes-sur-les-biens-et-les-personnes.html

 

 

https://www.alainet.org/es/node/207698
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